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Le terme cagot désigne un groupe d’habitants méprisés dans les villages du Sud-Ouest de la France, et du nord de l’Espagne.

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  • la porte des cagots
  • le mystère
  • les constructions des cagots

On leur prête différentes origines : Wisigoths, Maures, Juifs, Cathares, hérétiques ariens ou lépreux… Le terme de lépreux se retrouve dans beaucoup de théories de spécialistes, à cause de la terrible épidémie de lèpre qui a sévi au retour des croisés contaminés (du 11ème au 13ème siècle). L’origine des cagots, si elle est considérée comme ayant un rapport avec la lèpre, peut expliquer la mise en place de mesures préventives telles que l’exclusion ou la séparation. En effet, ils vivaient à l’écart du bourg principal, dans des quartiers à part : les cagots s’apparentent à la caste des intouchables en Inde.

A cause de leur origine, beaucoup d’interdictions pèsent sur cette communauté : défense d’entrer au moulin, de marcher pied nu, d’élever du bétail ou d’exploiter des terres agricoles. Ils ont parfois l’obligation de porter un signe distinctif sur leurs vêtements,  une patte d’oie de couleur rouge, pour qu’on puisse les reconnaitre. Ils sont obligés de se marier entre eux, au sein des communautés de cagots. De nombreux historiens évoquent l’hypothèse de nombreuses tares physiques et intellectuelles parmi les cagots, liées à la consanguinité.

Leur rapport à la religion est particulier. Dans la plupart des églises en Béarn, une porte leur était réservée. Elle est souvent étroite, et basse, afin de les obliger à se baisser en signe de soumission. Ils avaient leur propre bénitier, comme à Monein, et restaient souvent dans le fond de l’église.
Leur métier était souvent imposé, et lié au travail de matériaux « neutres », qui ne transmettaient pas de maladie, selon les croyances de l’époque. La plupart des cagots exerce les métiers du bois, charpentiers pour la majorité d’entre eux, mais aussi menuisiers, tonneliers, fabricants de cercueils.

Certains cagots ont construit la charpente du château de Montaner en 1379. Les historiens pensent qu’ils ont également participé à la construction de la charpente de Monein, mais aucune archive ne permet de valider cette hypothèse.